Pourquoi émet-on du CO2 dans l’atmosphère ?
L’ère préindustrielle est marquée par une faible empreinte carbone des activités humaines en raison d’un développement économique et démographique qui reste alors très mesuré. Le début de l’ère industrielle en 1760 signe le début de l’exploitation de ressources fossiles. Celle-ci donne lieu à l’apparition de nombreuses activités, moteur d’un développement économique et démographique sans précédent. L’effet cumulé de ces phénomènes se traduit par une croissance exponentielle des émissions de CO2 causées par l’Homme, dites anthropiques.
La nécessaire réduction des émissions liées à nos activités
La forte augmentation des émissions mondiales causées par l’Homme entraîne aujourd’hui un réchauffement de la planète et un dérèglement du climat. Afin d’y remédier, les pays et les entreprises cherchent désormais à décarboner leurs activités pour tendre à terme vers la neutralité carbone globale.
Dans le cadre de sa décarbonation, un pays ou une entreprise doit suivre une démarche en 3 étapes « Mesurer, Réduire, Contribuer » (se reporter à l’article dédié pour plus de détail). Pour procéder à la réduction de ses émissions, il faut éliminer les émissions dites évitables (ex : changer de mix énergétique ou éco-concevoir ses produits) et réduire au maximum le reste des émissions.
Une fois que ce travail pour éviter et réduire au maximum les émissions de gaz à effet de serre est identifié, si aucune alternative crédible à l’utilisation des énergies fossiles n’existe, il reste les émissions dites résiduelles.
Qu’est-ce qu’une émission de CO2 résiduelle ?
Les émissions de CO2 résiduelles désignent les quantités de Gaz à Effet de Serre (GES) qui sont inévitablement libérées dans l’atmosphère par une Organisation, et ce malgré les efforts déployés pour les réduire ou les éliminer. C’est pourquoi elles sont aussi qualifiées « d’incompressibles » ou de « fatales ».
En effet, il est possible de faire évoluer l’empreinte carbone de certaines activités vitales. Par exemple un déplacement en train est 100 fois moins émetteur qu’un trajet identique en voiture thermique. Pour autant, sauf à renoncer à se déplacer, il restera toujours une « trace carbone » de cette activité.
La contribution carbone, en lien avec émissions résiduelles
Par conséquent la neutralité carbone globale ne peut être atteinte que si les émissions résiduelles sont « compensées » par l’action de puits de carbone, naturels ou artificiels, qui agissent comme des pièges à carbone. Heureusement, les acteurs économiques peuvent agir afin de renforcer l’action des puits de carbone naturels que sont les océans, la forêt et les sols par exemple. C’est là qu’intervient la notion de « contribution carbone » (se reporter à l’article « Mesurer, Réduire, Contribuer »).
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